SPARSAE n°88 (automne 2021)
Depuis 38 ans, l’Association culturelle publie sa revue Sparsae. Pourtant, pour ses lecteurs, les auteurs découvrent toujours du nouveau… avec de l’ancien. Qu’on en juge cette fois encore.
Le numéro d’automne 2021 vient de paraître.
Au sommaire de ce 88ème numéro, un médecin, un carrossier, des réfugiés, des modistes, un connétable, sans oublier la ménagerie d’un cirque de passage. Surprenant, mais aussi intéressant mélange !
UNE LETTRE SIGNÉE DE LA MAIN DU CONNÉTABLE DE BOURBON
L’Association culturelle est heureuse de publier dans ce numéro un document que, sur recommandation de son président, elle a acquis en salle des ventes en septembre 2017. Il s’agit d’une lettre de Charles de Montpensier,
datée d’Aigueperse et portant l’écriture du connétable. Elle traite de l’organisation de l’armée pour monter aux frontières alors attaquées par les troupes impériales. Au moment de sa rédaction, le connétable séjourne à Aigueperse.
Olivier Paradis décrypte et commente le texte ainsi retrouvé. Il estime que ce document ouvre un nouveau champ d’investigations sur la réalité des liens du connétable avec sa province natale.
UN DYNAMIQUE CARROSSIER AIGUEPERSOIS

Depuis la fin du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe, Aigueperse disposait d’une entreprise remarquable : la carrosserie Bérioux.
Partis d’un modeste atelier de charronnage pour véhicules hippomobiles, les Bérioux adoptèrent l’automobile naissante en proposant des carrosseries de grande qualité et même de luxe, exportant leur savoir-faire aiguepersois dans leurs succursales de Clermont-Ferrand et de Paris.
Suite à leurs recherches méticuleuses et patientes menées depuis plusieurs années, Catherine Crochet et Pierre Duprat réussirent à reconstituer l’histoire de cette dynamique famille d’entrepreneurs qui n’hésita pas à investir à Clermont-Ferrand (place de Jaude et rue Morel-Ladeuil) et à Paris (près de l’avenue de la Grande Armée).
Et ce ne fut pas sans émotion que ces patients auteurs découvrirent aussi l’existence, près de Clermont, d’une magnifique torpédo Rochet-Schneider de 1912, en état de marche, qui avait été élégamment carrossée par nos concitoyens aiguepersois.
DES CHAPELIERS ET DES MODISTES D’AVANT-GUERRE
On ne peut que tirer son chapeau à Michèle Cavatz et Danièle Crochet, nos deux spécialistes des anciens commerces aiguepersois, qui se sont penchées dans ce numéro sur les métiers de… chapelier et modiste.
Disparus de nos jours, ces commerces furent très actifs à Aigueperse jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Il faut dire qu’autrefois on ne sortait pas sans s’être couvert la tête, que ce soit pour le travail aux champs, pour les cérémonies religieuses ou officielles, pour partir en voyage ou, simplement, pour se rendre au marché. De belles photos de Louis Durey, prises vers 1900 et récemment retrouvées, montrent des familles portant canotier, feutre ou chapeau de paille, venues au marché aux volailles, face à la place Saint-Louis. D’autres clichés montrent un départ sur le quai de la gare d’Aigueperse avec des élégantes, coiffées de grands chapeaux, sur leur « 31 » pour ce qui était alors un événement, le voyage en train.
